A l’issue de la séance des Questions au Gouvernement de ce jour, je me suis entretenu le premier Ministre Édouard Philippe, le Ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, ainsi que la Ministre des Outre-Mer, Annick Girardin.
Ce fut l’occasion de faire un point urgent sur la situation en Guyane.
Plusieurs points ont été abordés et des engagements obtenus :
1- Sur la situation sanitaire du territoire : Des moyens d’urgence seront déployés à l’instar de l’installation de l’hôpital militaire de Mulhouse qui pourrait arriver en Guyane dès cet été. Il faudra compter au moins un mois et demi pour la livraison du matériel et sa mise en place opérationnelle en Guyane. En espérant que l’épidémie soit résorbée entretemps. Toutefois, le personnel soignant auparavant mobilisé à Mayotte sur l’hôpital seront envoyés en Guyane dès la semaine prochaine.
2- Sur la négociation de l’arrivée des médecins cubains en Guyane : S’agissant principalement d’une négociation entre les deux territoires, un véritable partenariat est nécessaire et des efforts seront faits afin d’appuyer la demande et accélérer les démarches. Par ailleurs, dès jeudi, une vingtaine de médecins seront mobilisés sur le territoire et cela, sans compter, les renforts militaires volontaires qui seront déployés sur l’ensemble du territoire afin d’optimiser la gestion de la crise sanitaire.
Il est important d’avoir des renforts cubains mais il est aussi indispensable de remercier l’ensemble des membres de la réserve sanitaire qui ont répondu favorablement à l’appel des Guyanais et tous ceux qui se battent chaque jour contre ce virus.
3- Sur les renforts des professionnels de santé : Des renforts solidaires sont et continueront à être mobilisés. Un diagnostic des besoins du territoire en médecine spécialisée doit être établi en urgence afin de faire venir les renforts les plus adéquats et endiguer efficacement la crise sanitaire.
4 – Sur les études thérapeutiques : La venue du Professeur Lacombe n’a pas été expliquée à la population d’où cette grande réticence. Je vous comprends. Toutefois, je rappelle qu’il n’existe pas de médicaments à ce jour. Les recherches menées ne sont pas exclusivement dédiées à la Guyane. Sur le territoire national des études thérapeutiques ont été menées avec des résultats encourageants. La démarche se fait sur la base du volontariat comme pour la Chloroquine promue par le Professeur Raoult à Marseille. L’heure est grave tout ce qui peut aider à éradiquer le virus doit être encadré et envisagé pour les personnes contaminées volontaires. Nous avons demandé un Centre Hospitalier Universitaire, dans lequel devra se faire des études thérapeutiques notamment avec les plantes médicinales de chez nous, notamment le couachi.
Je suis satisfait de l’ensemble de ces mesures pour lesquelles j’avais alerté le Gouvernement et autorités compétentes.
Je me tiens à disposition de tous les élus pour la mise en place de l’ensemble des actions qui pourraient aider notre Guyane.